S!lence, c’est une revue qui me parle énormément car j’adhère à une grande majorité des idées qui y sont véhiculées. Elle me permet aussi de me tenir au courant de sujets qui me tiennent à cœur et qui sont trop souvent absents dans les autres médias.
Mais les Ami-e-s de S!lence, c’est, pour moi, encore plus fort. Car c’est LÀ que je peux expérimenter tout ça en grandeur nature…. C’est là que j’apprends, certes, des choses “techniques”, mais aussi et surtout du savoir-vivre. C’est là que j’apprends que, malgré toutes nos différences, quand on est tous prêts à essayer, on peut vivre ensemble. Mais vraiment vivre ensemble : accepter nos différences, se donner de la tendresse, être en confiance, s’écouter, chercher à se comprendre en se respectant, accepter de lâcher et faire confiance au groupe, dire ce que je ressens et savoir que, même si c’est “quelconque” ou “stupide”, on m’écoutera et on m’aidera à trouver des solutions.
Mais pas n’importe quelles solutions: des solutions qui me respectent, qui respectent les autres, qui respectent l’environnement dans lequel on évolue, on vit. Qu’est ce que j’ai grandi depuis les premières Rencontres ! Au quotidien, d’un point de vue matériel, en utilisant moins de fourbis électriques, et beaucoup plus mes mains, mon cœur, ma tête. D’un point de vue politique, en cernant mieux les enjeux de certaines luttes. D’un point de vue de la compréhension de l’autre, et dans la communication non violente. D’un point de vue personnel, dans l’acceptation de ce que je suis, dans le fait de mieux connaître mes réactions de défense, mes émotions.
Je voudrais reparler de nos différences… Je crois que c’est l’un des seuls groupes que je connaisse qui rassemble autant. Il rassemble les milieux sociaux, les sexes, les âges, les caractères. Nous sommes tous sur un chemin qui mène vers le même but : décroissance, alternative, et non-violence. Si le but est le même, les chemins que nous empruntons ne sont pas tous colorés de la même façon. Pour certains, c’est la décroissance qui prime, pour d’autres les alternatives, pour d’autres l’engagement politique, pour d’autres le respect de soi, des autres. Et c’est parce que les Ami-e-s de S!lence sont si colorés qu’ils sont si riches, et que je m’y sens comme dans une famille. Réduire les Ami-e-s de S!lence à une seule couleur, c’est perdre les Ami-e-s de S!lence.
Une amie de S!lence – Septembre 2016